Méton

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Méton
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Méton d'Athènes est un astronome qui vécut dans la seconde moitié du Ve siècle av. J.-C., originaire de Leuconoé (canton d'Attique, près d'Athènes). On peut lire chez Théophraste une remarque quant à la patrie de Méton qui confirme qu'il était d'Athènes et élève de l'astronome Phaénos d'Athènes[1]. Il est contemporain de l'astronome Euctémon et a travaillé en étroite collaboration avec lui. Avec Euctémon, il a fait une série d'observations des solstices[2] afin de déterminer la durée de l'année tropique. Le travail d’Euctémon et Méton est l’une des premières réalisations effectives, avec l'échelle numérique des intervalles musicaux, des théories pythagoriciennes de l'ordonnancement numérique de l'univers[3].

Ses origines

Un débat a existé sur la patrie de Méton. Élien parle de lui dans Histoires variées, réaffirmant que Méton est de Leuconoé[4]. Au Ve siècle av. J.-C., le poète Phrynichos le Comique, un contemporain d'Aristophane, dit dans sa pièce Monotropos[5], confirmant que Méton est de Leuconoé. Au IIIe siècle av. J.-C., l'historien Philochore précise que Méton n'a jamais rien construit à Colone et que personne ne peut dire si Méton a réellement construit quelque chose ou rien dans cette ville. Philochore dit également que Méton a élevé un héliotropion (gnomon à repères de solstices) à Athènes, dans l'endroit où se tenait l'assemblée, près du mur de la Pnyx[6].

Théorie

Méton appliqua en 432 av. J.-C. le fameux Cycle métonique, qui a pour base une somme de 235 lunaisons ou 6 940 jours, équivalent à 19 années solaires de 365 jours 5/19. Il fut prouvé qu'il était inexact[7]. Théophraste dit explicitement qu'il n'est pas l'inventeur du cycle de 19 ans, trouvaille de Phaénos.

Lieu de l'horloge solaire de Méton d'Athènes, sur la colline de la Pnyx à Athènes, construite dans la deuxième moitié du Ve siècle avant notre ère.

Bibliographie

  • (fr) Paul Couderc, Histoire de l'astronomie, vol. 165, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », (réimpr. 6e éd. 1974) (1re éd. 1945), 128 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jules Oppert, « L’année de Méton », Revue des études grecques, vol. 16, nos 68-69,‎ , p. 5-17 (lire en ligne, consulté le ).
  • García Quintela, Meton of Athens: An Astronomer in the Democratic Landscape of the Polis, Gerión 40/2, p. 553-573

Références

  1. Théophraste, Des Signes du temps (en grec ancien Περὶ σημείων : fr. 4 et 5 Diels). Tout ce que l’on sait de Phaénos est qu'il était métèque
  2. les moments où le soleil est à la plus grande distance de l'équateur
  3. Maurice Caveling, La proportionnalité des grandeurs dans la doctrine de la nature d'Aristote, Revue d'histoire des sciences, 1994, Volume 47, Numéro 47-2, pp. 163-188.
  4. Élien, Histoires variées [lire en ligne], XIII : De l'astronome Méton
  5. où on peut lire « Méton de Leuconoé, celui qui amène les sources ».
  6. Atthis.
  7. L'écart est de 2 heures, 4 minutes et 23,232 secondes en moyenne par cycle...Pour toutes les rectifications qui ont été apportées au Cycle initial de Méton, voir Venance Grumel, Traité d'Études byzantines, I La Chronologie P.U.F. p. 31 à 55 (Le cycle lunaire pascal de 19 ans) et 185 à 187 (Les cycles lunaires).

Liens externes

  • Ressource relative à l'astronomieVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Biographical Encyclopedia of Astronomers
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    • Britannica
    • Deutsche Biographie
    • Gran Enciclopèdia Catalana
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