Tentative de coup d'État de 1970 en Haïti

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Tentative de coup d'État de 1970 en Haïti
Description de cette image, également commentée ci-après
Le président François Duvalier, cible de la mutinerie de Cayard.
Informations générales
Date
Lieu Port-au-Prince, Haïti
Issue "Papa Doc" Duvalier reste au pouvoir jusqu'à sa mort en 1971
Belligérants
Gouvernement haïtien Faction dissidente de la Garde côtière (en)
Commandants
François Duvalier Octave Cayard
Forces en présence
Forces armées d'Haïti
Garde présidentielle
Bataillon Dessalines
Police de Port-au-Prince
Tonton Macoute
Corps des volontaires pour la sécurité nationale
Garde côtière haïtienne (en)

Données clés

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La tentative de coup d'État de 1970 en Haïti, également connue sous le nom d'affaire Cayard[1], est un coup d'État manqué mené par des éléments dissidents de la Garde côtière haïtienne (en), dirigés par le colonel et commandant de la Garde côtière Octave Cayard, contre la dictature de François Duvalier. Exécutée à la hâte, la tentative de coup d'État est motivée par la répression gouvernementale qui arrête les putschistes présumés, faisant croire aux conspirateurs que les autorités gouvernementales sont sur le point de découvrir leurs plans, d'où cette décision désespérée[2].

Déroulement

Plutôt que d'obéir aux ordres d'en haut de livrer certains de ses hommes soupçonnés d'être impliqués dans son complot séditionniste, le colonel Cayard les défient et lance finalement la tentative de coup d'État prévue le 24 avril[3]. À h 0 du matin, le colonel Cayard ordonne dans un appel téléphonique la saisie des plus gros navires de la Garde côtière, dont le GC-10, équipé d'un canon de trois pouces et armé de canons anti-aériens (AA) de 20 mm et 40 mm. Deux autres navires sont également saisis, tous deux de petites embarcations de surface armées de canons AA de qualité douteuse. À 11 h 44, le GC-10, le seul navire doté d'un armement efficace, commence à bombarder le palais présidentiel depuis sa position dans la baie, tirant au moins onze obus. Un seul des obus touche le palais. Visant à lancer une rébellion plus large, le soulèvement espéré par le colonel ne se concrétise pas car les forces armées résolument loyales ne montrent aucun signe de dissidence tout au long de la tentative de coup d'État. Après avoir passé toute la journée à attaquer le palais[4], le colonel Cayard et ses 118 hommes décident de naviguer vers la base navale américaine de Guantanamo Bay, à Cuba[5]. Leurs propriétés sont ensuite confisquées par le gouvernement, les Tontons Macoutes ayant saccagé la maison du colonel et une imprimerie dont il est actionnaire, saisissent environ 150 000 $ d'équipement.

Conséquences

La mutinerie avortée de la Garde côtière haïtienne est considérée comme la dernière des nombreuses tentatives de coup d'État contre François Duvalier qui commencent avec l'affaire Pasquet (en) en 1958. Le 21 avril 1971, "Papa Doc" Duvalier décède et son fils Jean-Claude Duvalier lui succède[6].

Après la tentative de coup d'État, le colonel Cayard devient une figure légendaire parmi le peuple haïtien pour ses actions audacieuses en tant que commandant de la Garde côtière dans son opposition au régime des Duvalier. À son retour en Haïti en 1986, suite à l'effondrement du régime, il est chaleureusement accueilli par le public. Le colonel Cayard exprime son désir de rejoindre l'armée et de se présenter aux élections, mais il n'est pas sûr du chemin exact qu'il suivrait.

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 1970 Haitian coup attempt » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « Colonel Kesner Blain », sur fordi9
  2. (en) « 388. Memorandum From Viron P. Vaky of the National Security Council to the President’s Assistant for National Security Affairs (Kissinger) », sur Office of the Historian,
  3. (en) « HAITI'S EXILES, RETURNING STEADILY, CARRY HOME FORMULAS FOR CHANGE », sur The New York Times,
  4. (en) « My country is Haiti : a summary of Haiti 's history from colonial times to 1994 », sur Potomitan
  5. (en) « RESOLUTION Nº 15/83 », sur CIDH,
  6. (en) « Attempts to Overthrow Papa Doc Duvalier »
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